Recommandation de vote : OUVERTE
Nos réflexions à ce sujet
La particularité de cette proposition est qu’il s’agit de faire face à une crise qui touche tous les domaines de la société, notamment l’économie, la santé, la sécurité et la paix, la démocratie, le climat et l’énergie. Cela polarise la population. Les individus ne sont généralement affectés que dans un ou quelques domaines. Sa compréhension des personnes touchées dans d’autres domaines est faible.
Nous sommes conscients que les gens sont touchés de manières très différentes – par le virus Corona comme par les mesures prises par le Conseil fédéral. Nous reconnaissons la complexité de la crise et ses conséquences multiples sur la santé mentale et physique, sur l’ordre politique, sur l’économie, sur les droits fondamentaux de la population et sur le tissu social humain.
Nous avons de la compréhension pour toutes les personnes qui voteront « oui » à la proposition autant que pour celles qui voteront « non ». Nous pouvons nous laisser guider par des considérations fondamentales, par des préoccupations personnelles ou par des pensées tactiques. Par conséquent, nous ne recommandons ni un vote positif ni un vote négatif.
Avec les considérations suivantes, nous voulons encourager les lecteurs à élaborer leur propre conclusion avec leurs propres réflexions :
- La proposition mélange deux questions qui devraient être discutées séparément : les procédures et principes démocratiques d’une part, et les mesures concrètes d’autre part.
- La proposition se limite aux mesures primaires et secondaires, donc elle se concentre sur la santé médicale et les conséquences économiques. Cependant, la santé n’est pas seulement l’état physique et médical d’une personne, mais aussi son état social, psychologique et spirituel. L’OMS définit la santé comme un « état de complet bien-être physique, mental et social ».
- Le projet de loi soulève la question de la proportionnalité, puisque la loi est limitée jusqu’à la fin de 2021. S’il est adopté, il sera donc valable environ trois mois de plus que s’il est rejeté (jusqu’au 25 septembre 2021).
- Le Conseil fédéral est un organe démocratiquement élu et doit bénéficier de la confiance de la population. À son niveau, elle fait ce qu’elle peut et favorise ainsi – compte tenu de l’évolution naturelle d’une société – le développement vers une société intégrale.
- Le projet de loi est une base possible pour poursuivre le soutien des personnes qui sont touchées dans leur santé ou économiquement.
- Le maintien de ces mesures peut accroître le risque d’une vaccination forcée ou d’une société à deux vitesses et serait donc contraire aux principes démocratiques élémentaires.
- La poursuite de ces mesures apportera plus de paix et de stabilité aux personnes touchées (notamment par la pauvreté). La stabilité au niveau sociétal est essentielle pour que les craintes ne puissent pas être abusées.
- 8. La proposition manque d’une discussion commune sur les solutions. L’interaction des différentes forces est également négligée.
La requête particulière de PI
Cette situation complexe nécessite un traitement différencié et sensible de la part de l’autorité décisive. Elle doit considérer une crise comme une occasion d’apprendre, supporter les dissonances et les frictions et être prête à trouver des réponses diverses aux problèmes complexes avec toutes les « compétences ». Ce faisant, elle apprécie et intègre l’action auto-responsable de l’individu.
Nous souhaitons une information transparente qui permette à toutes les voix de s’exprimer, ainsi qu’une autorité décisionnelle qui prenne au sérieux tous les points de vue et qui examine aussi sérieusement la question de savoir si les mesures prévues par la loi ne causeront pas plus de dommages dans d’autres domaines que ceux qui résulteraient de l’absence de (certaines) mesures dans le secteur de la santé (il suffit de penser aux millions de personnes qui, selon l’Organisation mondiale de l’alimentation (FAO), souffrent ou meurent de faim en raison de la pandémie de Corona, ou qui, selon la Banque mondiale, tombent dans l’extrême pauvreté).
Le dénominateur commun des voix pour et contre la loi est la peur : peur de la contagion ou pour sa santé versus peur de la perte de liberté. En tant que société, nous progresserons si nous parvenons à l’admettre et à aborder la question de manière honnête, auto-réflexive, factuelle, émotionnelle et spirituelle.
COMMENTAIRE POLITIQUE DE PI SUISSE aux objets soumis en votation le 13 juin 2021
3x OUI en faveur du climat et de la biodiversité – NON à la loi de lutte contre le terrorisme – OUVERT pour la loi Covid-19.
«Le progrès ne réside pas en une amélioration de ce qui existe, mais en une orientation vers ce qui sera.» Khalil Gibran
1 – Initiative populaire pour une eau potable propre et une alimentation saine
Ce que veut l’initiative
L’initiative exige que la Confédération ne subventionne que les exploitations agricoles qui ne mettent pas en danger la santé et l’environnement et ne polluent pas l’eau potable. Concrètement, il s’agit de modifier l’art. 104 de la Constitution fédérale (« Agriculture ») de manière suivante:
La vision intégrale du futur
Dans une société intégrale, l’agriculture, tout comme la société dans son ensemble, sont conscientes de leur responsabilité vis-à-vis de la santé des personnes et de l’environnement. Elles considèrent les ressources naturelles comme un présent et les traitent avec respect. Elles préservent le cycle naturel de la production alimentaire. Les gens font confiance aux interactions de la nature et sont conscients que celle-ci contient tout en elle.
Recommandation de vote : OUI
Nos réflexions à ce sujet
2 – Initiative populaire «pour une Suisse libre de pesticides de synthèse»
Ce que veut l’initiative
L’initiative veut inscrire dans la Constitution fédérale l’interdiction des pesticides de synthèse en Suisse. L’interdiction affecterait l’agriculture, la production et la transformation des aliments, l’entretien des espaces verts publics et des jardins privés, ainsi que la protection des infrastructures telles que les voies ferrées. L’importation de denrées alimentaires produites à l’étranger à l’aide de pesticides de synthèse ou contenant de tels pesticides serait également interdite. L’initiative prévoit un délai de transition de dix ans durant lequel l’utilisation de pesticides pourrait être autorisée à titre exceptionnel, par exemple en cas de pénurie extraordinaire. Passé ce délai, plus aucune exception ne serait possible.
La vision intégrale du futur
Dans une société intégrale, les outils utilisés pour la production alimentaire et les autres cycles naturels sont considérés et utilisés avec soin. La façon dont les cycles s’influencent mutuellement, le fonctionnement des outils, sont observés attentivement et avec le calme nécessaire.
Les gens s’organisent de manière interdisciplinaire, apprennent les uns des autres et, avec la sagesse collective, trouvent des solutions qui servent la décroissance et la régénération de l’environnement. Ils sont conscients – et apprennent constamment – des répercussions sur l’environnement.
Recommandation de vote : OUI
Nos réflexions à ce sujet
3 – Loi Covid-19
Les faits
Au printemps, le Conseil fédéral a pris des mesures fondées sur la loi sur les épidémies pour protéger la population contre l’infection par le virus Corona (mesures dites « primaires »). Il a également décidé d’apporter un soutien aux personnes et aux entreprises souffrant des conséquences économiques de la pandémie (mesures dites « secondaires »). La loi sur les épidémies ne prévoyant pas de telles mesures, le Conseil fédéral a fondé sa décision directement sur l’art. 185 de la Constitution fédérale (loi dite d’urgence).
Une telle législation d’urgence est limitée à six mois. Si ces mesures sont appelées à être appliquées plus longtemps, le Conseil fédéral doit soumettre un projet de loi au Parlement dans ce laps de temps de six mois. C’est ce qu’il a fait – le Parlement a adopté la loi en septembre 2020 et l’a déclarée urgente. Cela signifie qu’elle est entrée en vigueur immédiatement. La loi est limitée dans le temps, la quasi-totalité des dispositions s’appliquant jusqu’à fin 2021. Toutefois, si la lutte contre la pandémie ou la gestion de la crise l’exigeait, le Conseil fédéral et le Parlement pourraient prolonger la durée de validité des dispositions ou adopter des modifications de la loi.
Une demande de référendum ayant abouti, la loi est soumise au vote.
Ce que veut le projet
La « loi fédérale sur les bases légales des ordonnances du Conseil fédéral sur la gestion de l’épidémie de Covid 19 (loi Covid 19) » a pour but de donner une base légale formelle à certaines mesures adoptées par le Conseil fédéral pour lutter contre l’épidémie de Covid 19 et gérer ses effets. Il s’agit principalement de « mesures accessoires ». Les mesures les plus importantes réglementées par la loi sont les suivantes :
Les sujets suivants sont également réglementés par la loi :
Que se passe-t-il si le projet est refusé
Si le corps électoral rejette la loi Covid 19, celle-ci cessera de s’appliquer un an après son adoption par le Parlement, c’est-à-dire le 25 septembre 2021, comme le prévoit la Constitution. Cela supprimerait la base juridique des « mesures secondaires » mentionnées ci-dessus. Toutefois, la loi elle-même est limitée jusqu’au 31 décembre 2021 et cessera ensuite de s’appliquer.
En revanche, un « non » à la loi ne prive pas le Conseil fédéral de la possibilité de lutter contre la propagation de la pandémie par des mesures fondées sur la loi sur les épidémies, telles que la fermeture de magasins ou de restaurants ou l’interdiction de manifestations. L’achat et la distribution de vaccins resteraient également possibles.
La vision intégrale du futur
Dans une société intégrale, les gens font confiance à un gouvernement qui prend des décisions au service de la vie. Il considère l’interaction des différentes forces comme essentiel. Sur cette base, il recherche des solutions avec la population – en partant d’une attitude de « non-savoir » et en étant conscient que des erreurs peuvent également se produire. Il les considère comme des opportunités d’apprentissage et de développement ultérieur. Les gens sont conscients que le travail sur soi est fondamental.
Recommandation de vote : OUVERTE
Nos réflexions à ce sujet
La particularité de cette proposition est qu’il s’agit de faire face à une crise qui touche tous les domaines de la société, notamment l’économie, la santé, la sécurité et la paix, la démocratie, le climat et l’énergie. Cela polarise la population. Les individus ne sont généralement affectés que dans un ou quelques domaines. Sa compréhension des personnes touchées dans d’autres domaines est faible.
Nous sommes conscients que les gens sont touchés de manières très différentes – par le virus Corona comme par les mesures prises par le Conseil fédéral. Nous reconnaissons la complexité de la crise et ses conséquences multiples sur la santé mentale et physique, sur l’ordre politique, sur l’économie, sur les droits fondamentaux de la population et sur le tissu social humain.
Nous avons de la compréhension pour toutes les personnes qui voteront « oui » à la proposition autant que pour celles qui voteront « non ». Nous pouvons nous laisser guider par des considérations fondamentales, par des préoccupations personnelles ou par des pensées tactiques. Par conséquent, nous ne recommandons ni un vote positif ni un vote négatif.
Avec les considérations suivantes, nous voulons encourager les lecteurs à élaborer leur propre conclusion avec leurs propres réflexions :
La requête particulière de PI
Cette situation complexe nécessite un traitement différencié et sensible de la part de l’autorité décisive. Elle doit considérer une crise comme une occasion d’apprendre, supporter les dissonances et les frictions et être prête à trouver des réponses diverses aux problèmes complexes avec toutes les « compétences ». Ce faisant, elle apprécie et intègre l’action auto-responsable de l’individu.
Nous souhaitons une information transparente qui permette à toutes les voix de s’exprimer, ainsi qu’une autorité décisionnelle qui prenne au sérieux tous les points de vue et qui examine aussi sérieusement la question de savoir si les mesures prévues par la loi ne causeront pas plus de dommages dans d’autres domaines que ceux qui résulteraient de l’absence de (certaines) mesures dans le secteur de la santé (il suffit de penser aux millions de personnes qui, selon l’Organisation mondiale de l’alimentation (FAO), souffrent ou meurent de faim en raison de la pandémie de Corona, ou qui, selon la Banque mondiale, tombent dans l’extrême pauvreté).
Le dénominateur commun des voix pour et contre la loi est la peur : peur de la contagion ou pour sa santé versus peur de la perte de liberté. En tant que société, nous progresserons si nous parvenons à l’admettre et à aborder la question de manière honnête, auto-réflexive, factuelle, émotionnelle et spirituelle.
4 – Loi fédérale sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (Loi sur le CO2)
Ce que veut le projet
La loi actuelle sur le CO2 a été adoptée le 23 décembre 2011 et a été entièrement révisée. Un référendum a été lancé contre cette révision de la « loi fédérale sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (loi sur le CO2) », c’est pourquoi la population se prononce sur ce texte.
Les faits
La loi révisée sur le CO2 vise à réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre, en particulier le CO2, qui sont produites par l’utilisation énergétique des combustibles fossiles. À cette fin, la loi prévoit des mesures pour les bâtiments, les véhicules, les usines et l’aviation. L’une de ces mesures est la taxe d’incitation. Il s’agit de faire en sorte que moins de CO2 soit produit – par exemple dans la consommation de mazout ou dans l’aviation. Les mesures d’incitation ne remplissent pas les caisses de la Confédération, mais sont redistribuées à la population. Cela a l’effet suivant : ceux qui produisent peu de CO2 en profitent financièrement. Ceux qui produisent beaucoup de CO2 paient plus.
Taxes incitatives :
Aujourd’hui déjà, les entreprises de certains secteurs peuvent être exemptées de la taxe sur le CO2, à condition de réduire leurs émissions de CO2. Avec la révision de la loi sur le CO2, toutes les entreprises auront cette possibilité, à condition qu’elles réduisent également leurs émissions de CO2.
Voici ce qui se passe avec les taxes sur le CO2 et les billets d’avion :
Autres mesures :
La vision intégrale du futur
Dans une société intégrale, tous les individus se sentent intégrés dans le tout. Ils travaillent ensemble dans le but de créer les bases d’un environnement sain et d’une existence digne pour tous.
Recommandation de vote : OUI
Nos réflexions à ce sujet
La proposition touche non seulement les domaines sociaux du climat et de l’énergie, mais aussi l’économie, la santé et la migration. Nous sommes conscients que l’adoption de la proposition pourrait faire peser une lourde charge financière sur certaines personnes. Ou que les intérêts économiques de certains secteurs de l’économie bénéficieraient d’un traitement préférentiel. De même, l’adoption de la proposition pourrait accroître le risque que les personnes qui vivent près de la frontière, par exemple, se rendent dans des stations-service ou des aéroports à l’étranger.
De plus, les explications fournies par le Conseil fédéral ne répondent pas à nos exigences de transparence et de clarté, comme on peut l’exiger dans une démocratie. La lecture et la compréhension du texte de loi d’un peu moins de 40 pages peuvent s’avérer difficiles, voire impossibles pour les profanes, ce qui peut entraîner une frustration et une attitude de refus.
Néanmoins, nous approuvons le projet de loi pour les raisons suivantes :
La requête particulière de PI
La loi révisée sur le CO2 semble également combattre les symptômes plutôt que de s’attaquer aux causes réelles de la destruction du climat. C’est pourquoi, après cette étape, nous en demandons d’autres : un changement profond de notre système, un abandon de la concurrence, de la croissance et du matérialisme, au profit…
→ d’un marché régulé de manière éco-sociale et d’une économie circulaire. Nous recommandons la lecture du papier de position de PI sur l’économie intégrale.
→ d’une conscience de l’unicité, de la confiance, de l’empathie et de l’authenticité. Nous recommandons la lecture du papier de position (en allemand) de PI sur la Politique intégrale en matière de climat et d’énergie.
5 – Loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT)
Ce que veut le projet
Aujourd’hui, la police ne peut généralement intervenir que lorsqu’une personne a commis un crime. L’initiative veut soutenir davantage la police dans son travail de prévention avec des moyens (obligation de signalement, interdiction de contact ou de périmètre, assignation à résidence) lorsqu’elle prend des mesures contre des personnes qui représentent une menace terroriste. L’assignation à résidence doit toujours être autorisée par un tribunal. Si un canton, le service de renseignement de la Confédération ou, le cas échéant, une commune dispose d’indices concrets et actuels d’une menace terroriste, l’autorité compétente peut demander les nouvelles mesures à l’Office fédéral de la police (fedpol). La personne concernée peut former un recours contre toute mesure ordonnée auprès du Tribunal administratif fédéral. Selon le Conseil fédéral et le Parlement, le projet de loi est compatible avec les droits fondamentaux et les droits de l’homme.
La vision intégrale du futur
Une société intégrale est fondée sur des réseaux de confiance gérables, qui empêchent les forces terroristes de naître.
Recommandation de vote : NON
Nos réflexions à ce sujet
Le changement de loi ne va pas dans le sens d’une société intégrale, mais contredit notre vision intégrale car la valeur de la confiance n’entre pas en jeu dans le changement de loi :
Les requêtes particulières de PI
Explication sur la démarche et le but du commentaire politique
Le commentaire politique de PI est le résultat d’un prossessus qui permet de trouver des positions intégrales sur des propositions de votations fédérales. Il s’agit de déterminer si une proposition représente un pas vers une vision future d’une société intégrale, c’est-à-dire si elle contribue à la transformation de la société, ou si la proposition n’est qu’une variante de celle qui existe déjà. Les propositions sont évaluées par la commission politique de PI Suisse.
Le résultat de ce processus se traduit par une recommandation de vote intégrale, qui atteint le but souhaité lorsque les lectrices et lecteurs se sentent encouragés à trouver leurs propres opinions par des réflexions similaires orientées vers une vision. L’objectif d’une position intégrale n’est pas d’avoir raison, mais de permettre une évolution de conscience.
Les responsables pour cette parution sont : Pia Bossi, Irene Brun (invitée), Jakob Elmer, Pascal Furrer, Urs Haller, Remy Holenstein, Kathrin Schelker, Yvonne Schwienbacher, Josef Zopf (invité).
Tu aimes cet article ?
Plus de nouvelles
Entre sensibilité et combativité: une assemblée des membres de PI menée en communauté
Entre sensibilité et combativité: une assemblée des membres de PI menée en communauté – et une suggestion La dernière assemblée des membres de PI (voir
Les textes soumis à la votation fédérale du 9 juin 2024
Oui à l’initiative d’allègement des primes – Oui à l’initiative pour un frein aux coûts – Oui à l’initiative populaire «Pour la liberté et l’intégrité physique» – Non à la loi fédérale relative à un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables
Une politique pour le bien commun : illusion ou solution ?
Rétrospective de l’événement du 3 février 2024